Mobilisation du 15 mars en faveur du #MAD et des #EHPAD à Acheux
Hier, comme dans toute la France, le personnel de la maison des aînés d’Acheux-en-Amiénois était mobilisé. Il voulait faire entendre ses besoins, ses souffrances.
L a qualité des soins est engagée. Il faut les soutenir, on a vraiment besoin d’elles. » Ce jeudi matin, une quarantaine de salariés de la maison des aînés d’Acheux sont en grève. Ils participent à un mouvement initié au niveau national par le personnel des Établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad - lire également en page 5). La visite de cette épouse d’un patient leur fait chaud au cœur. « J’ai toujours été satisfaite de leur travail, j’estime que mon rôle est d’être là, aujourd’hui, pour passer un peu de temps avec eux », poursuit cette dame.
30 % DE GRÉVISTES
Gilets fluo aux couleurs de la CFDT sur le dos, les manifestants ont aussi sorti les drapeaux. Ils représentent les trois structures de la Maison des aînés : l’Ehpad, le Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et le service de Soins et d’aide à domicile (SSAD). « Sur les 120 salariés, nous sommes 40 en grève », observent, plutôt satisfaites, Jeannette Bourel, déléguée syndical et Marion Champagnac, membre titulaire de la délégation unique élargie du personnel.
« Il faudrait que l’on soit plus nombreux et que les salaires augmentent » Jeannette Bourel et Marion Champagnac
Avec leur action, les grévistes entendent faire acte de solidarité avec le mouvement lancé au niveau national. Parmi eux, plusieurs professions sont représentées : aide soignant, aide médico-psychologique, aide à domicile ou encore agent de service. Tous parlent d’un travail « physiquement et psychologiquement dur » .
Même si elles assurent que la situation est souvent « bien pire » qu’à la maison des aînés d’Acheux-en-Amiénois, les deux porte-parole des manifestants évoquent les mêmes revendications que dans tout l’hexagone. « Les charges de travail sont de plus en plus importantes, mais le budget baisse pour le personnel, indiquent-elles. Il faudrait que l’on soit plus nombreux et que les salaires augmentent. Ils sont très bas par rapport à ce que l’on nous demande. »
Pour illustrer leurs difficultés au quotidien, les professionnelles prennent l’exemple de la toilette quotidienne : « Nous n’avons pas assez de temps pour nous occuper des personnes âgées. Donc nous sommes contraints de faire une petite toilette rapide. »
La pétition lancée le 30 janvier a recueilli plus de 150 signatures. Pour faire part de leurs doléances, les grévistes ont ouvert un cahier qui « sera remis au syndicat », promettent Jeannette Bourel et Marion Champagnac.
Article du Courrier Picard du 16 mars 2018